La monnaie papier est apparue tôt en Asie, vers le VIIe siècle. Si l’Italie a vu circuler des documents papier échangeables contre de l’or dès la fin du XIVe siècle, c’est surtout à partir des XVIIe et XVIIIe siècles que ce que nous pouvons considérer comme des billets de banque sont apparus en Europe.
En France, la mise en circulation de monnaie papier est véritablement lancée sous l’impulsion de John Law. Ce dernier est convaincu que le meilleur moyen pour régler la dette des états et faciliter les échanges est d’augmenter et simplifier la circulation de monnaie. Au lieu de recourir à l’or et l’argent, c’est sous forme de papier, émis par une banque d’état, que Law envisage cette augmentation – et il prévoit que la valeur de cette monnaie soit supérieure aux quantités de métaux précieux détenues dans les coffres. Ce système associé à l’émission d’actions est bientôt fort prisé, et une bulle spéculative se crée : à peine trois ans plus tard, les mouvements des investisseurs et l’insuffisance des fonds or entraînent la banqueroute de Law et des déposants.
C’est finalement au cours du XIXe siècle que le billet de banque en tant que monnaie de papier va se répandre et se démocratiser. La convertibilité des billets en or ou en argent va être tour à tour possible et interdite, avant de finalement être abandonnée au cours du XXe siècle.